Le jour où j’ai joué comme un manche

Mauvais perdant par nature, ça me fait déjà mal de me faire étaler à n’importe quel jeu de société, mais alors me faire tordre à mon jeu à moi que j’ai co-créé, c’est particulièrement douloureux.

Or c’est pourtant ce qui m’est arrivé en ce samedi 4 octobre, au premier jour du week-end jeu d’Aubesludi, vallon des Auffes. Fidèle à mon habitude, je choisis de jouer le banquier, pour dilapider l’argent de mes petits camarades (toute ressemblance avec des faits ou des personnes réelles serait évidemment fortuite).

Liquide
D’emblée, première erreur : j’axe ma stratégie uniquement sur l’argent qu’on va déposer dans ma banque. Or, les six autres ayant choisi de se la jouer « du liquide plein les po-poches », je me retrouve vite complètement à sec, alors que les prix des mines ont déjà atteint des niveaux astronomiques.

Seconde bourde : pour donner l’exemple, je laisse 75% de mon fric dans ma banque, histoire de montrer que c’est un placement safe, qu’on ne peut pas se faire braquer. Or, soudainement frappé par la carte évènement « maladie vénérienne », je me retrouve à devoir payer 20$ au toubib, somme que je n’ai pas. Pour régler ma dette, Doc me détrousse de ma banque et je me retrouve sans établissement, sans fric, sans mine, avec juste un flingue.

Ze return of ze col blanc
Vexé comme un pou, je me rattrapai le lendemain en changeant radicalement de tactique : sans attendre les dépôts en banque, j’achetai mine, flingues, cartes tricks pour ouvrir une slamdoor vers le Dunhill saloon, et me lançait dans un flingage à tout va contre l’Indien et le Cattle Baron.

Très payante, la stratégie m’a cependant confronté à de vilaines rancoeurs de la part de mes adversaires, qui ont fait parler la poudre et le tomahawk dans la grand-rue. Qui a dit que les banquiers étaient des ronds-de-cuir ???

Yasu